Une question ? Un protocole, une base de données, un outil
En savoir plusGeoNature est construit autour d'une approche par protocole.
Chaque protocole dispose d'un schéma dédié dans la BDD ce qui permet de modéliser chaque protocole conformément à la question posée par celui-ci.
Lire la synthèse GeoNature - Protocoles, contact, mobile, synthèse… comment s’y retrouver ?
Pour en savoir plus :
Suivi de la flore prioritaire (espèces patrimoniales et invasives).
L'esprit de ce protocole est de noter toutes les informations susceptibles d'aider à la compréhension des évolutions des populations d'espèces patrimoniales ou invasives.
Ce protocole correspond au « suivi territoire » du Réseau Alpes-Ain de conservation de la flore (RAACF) dans lequel est impliqué le Parc.
Chaque agent, pour ce protocole, se doit de connaître les espèces prioritaires présentes sur son territoire (parmi une liste de 169 taxons).
2 – OBJECTIF
Il s’agit de délimiter les surfaces occupées par l’espèce considérée (aires de présences) et les surfaces prospectées où l’espèce n’a pas été vue. L’ensemble des 2 surfaces forme la zone de prospection (ZP).
Pour chaque aire de présence, la quantité d’individus présents est mesurée par la fréquence d’occurrence de l’espèce le long de transects non permanents.
3 – PROTOCOLE
Ce protocole est à réaliser par les agents de secteur, les chargé de mission flore du siège et divers observateurs occasionnels partenaires du Parc.
Date de début du protocole : 2009 pour la première version, 2014 pour la seconde version
Date d’ évaluation : 2016, lors de la seconde campagne de prospection d’Eryngium alpinum et la comparaison des données relevées.
L’ensemble du protocole peut être saisi sur tablette ou sur l'application web dédiée.
SAISIE (web ou mobile)
Etape 1 : Etat du terminal
* Penser à synchroniser régulièrement pour ne pas risquer la perte des données.
Etape 2 : Observateurs
* Plusieurs observateurs peuvent être notés.
Etape 3 : Espèce
* Choisir une seule espèce dans le menu déroulant.
Etape 4 : Observation
* Définir si l’espèce est ou non observée sur la zone prospectée.
- si oui : étape 5 (délimitation d’une aire de présence de l’espèce)
- si non : étape 13 (délimitation de la zone de prospection)
Etape 5 : Délimitation de l’aire de présence
* Suivant la forme de la station, la délimiter à l’aide d’un point, d’une ligne ou d’un polygone.
Tous les points (ceux des lignes et polygones inclus) peuvent être automatiquement saisis grâce à l’outil GPS.
Etape 5’ : Si l’aire de présence est un point ou une ligne
Dans le cas d’une aire de présence représentée par un point, saisir une estimation de surface.
Dans le cas d’une aire de présence représentée par une ligne, saisir une estimation de sa largeur.
Etape 6 : Mesure de la fréquence dans l’aire de présence
* Cette donnée est essentielle dans une logique de suivi. Elle permettra de renseigner sur la densité de l’espèce en fonction des années. Les transects sont à réaliser en priorité, même si cela prend plus de temps ! Le résultat est plus sûr et plus précis.
L’estimation au doigt mouillé n’est recevable que pour des cas particuliers, sur de très petites surfaces ou des sites difficiles à parcourir.
Etape 7 : Phénologie
* Noter la phénologie dominante de l’espèce considérée dans l’aire de présence délimitée.
Etape 8 : Comptage
* Cette étape est de facto facultative, la fréquence mesurée étant la variable de suivi.
C’est uniquement dans des cas très particuliers qu’il peut être intéressant de compléter la fréquence par un comptage exhaustive : espèce toujours en faible fréquence et individus très facilement dénombrables (donc ne formant pas de touffes ou autres tapis végétales).
Exemple : orchidées de zones humides comme Gymnadenia odoratissima.
Etape 9 : Physionomie
* Cette étape est également facultative. Il s’agit de définir le grand type de milieu dans lequel est présent la population d’espèce relevée. Cette étape est une demande de partenaires du RAACF.
Etape 10 : Définition des perturbations réelles
* Plusieurs perturbations peuvent être notées. Dans tous les cas, il s’agit bien de noter ce qui est observé, et non ce qui est potentiel !
Etape 11 : Remarques
* Champ libre pour éventuellement noter des éléments jugés importants pour la compréhension de l’aire de présence.
Etape 12 : Délimitation éventuelle d’une nouvelle aire de présence
* Si d’autres aires de présence sont à délimiter, cliquer sur Saisir une nouvelle aire de présence. Un renvoi automatique sera fait à l’étape 4.
* Si aucune autre aire n’est encore détectée, mais que la prospection va se poursuivre, cliquer sur
Mettre en veille et continuer la prospection.
* Si la prospection est terminée, cliquer sur Terminer la prospection pour un passage à l’étape 13.
Etape 13 : Délimitation de la zone de prospection
* Délimiter l’intégralité de la zone prospectée pour l’espèce considérée, en intégrant les surfaces parcourues où elle n’a pas été observée.
Fin du protocole de saisie FLORE PRIORITAIRE.
RECHERCHE (mobile)
En mode rechercher, il est possible de rechercher une ou plusieurs espèce(s) prioritaire(s) sur un périmètre à définir.
Etape 1 : Position de la balise (soit manuellement, soit en activant le GPS)
* Positionner la balise
* Régler le rayon de recherche (entre 0 et 2000 mètres)
Etape 2 : Résultats
* Seules les aires de présence peuvent apparaître.
* Dans le cas de présences, sélectionner l’espèce voulue. Les données sélectionnées apparaissent sur le fond cartographique. En sélectionnant l’une d’elle, les métadonnées suivantes apparaissent : date de saisie, observateur(s) et distance par rapport à la balise de recherche.
Fin du protocole de RECHERCHE.
TRANSFERT
Les transferts des données se font en connectant par la tablette allumée à un ordinateur où est installée l’application synchronistion nomade (icône sur bureau de chaque ordinateur de secteur).
Etape 1 : Lancement de l’application
* Double-cliquer sur l’icône synchronisation nomade.
Etape 2 : Déroulé des étapes de transferts
* Attendre que l’ensemble des barres de progression soit intégralement vertes.
Etape 3 : Fermer
* Cliquer sur le bouton Quitter, en bas de l’interface.
Fin du transfert.
4 - ANALYSE ET EXPLOITATION DES DONNÉES
L’analyse des données se fait à l’aide des outils d’analyses multivariées et univariées type GLM (modèles linéaires généralisés). A l’heure actuelle, c’est le chargé de mission flore et les stagiaires qui les conduisent, mais elles peuvent être sous-traitées à des biostatisticiens.
5 - RESTITUTION ET VULGARISATION DES RÉSULTATS
A l’heure actuelle, la restitution s’est principalement faite via des rapports de stages (un M1 et deux M2). Deux articles sont en préparation.
La vulgarisation s’est faite par la restitution auprès d’acteurs locaux et les discussions de mesures à mettre en place pour la préservation de l’espèce considérée : éleveurs pour Eryngium alpinum et agents de la commune de Saint-Jacques-en-Valgodemard pour Cypripedium calceolus.
Relevé botanique
L'esprit de ce protocole est d'observer une espèce ou une liste d'espèces dans le milieu physique qu'elle(s) occupe(nt). Il peut accessoirement servir d'inventaire de type « atlas », c'est à dire avec une information réduite sur les conditions de milieu (Etape 3 de la fiche de relevé – cf. Annexe 1), ou avec une liste partielle des espèces présentes dans l'espace du relevé (Etape 4 de la fiche de relevé).
2 – OBJECTIF
* Relever l'ensemble des éléments d'une station floristique :
- données de l'observation (ou métadonnées) (étapes 1 et 2) ;
- données stationnelles (étapes 1 et 3) ;
- espèces présentes dans les limites du relevé, avec leurs abondances relatives notée pour chaque strate occupée (étape 4).
3 – PROTOCOLE
Ce protocole est à réaliser de manière partielle par tous les agents de secteur, et de manière complète au moins par les agents du groupe opérationnel flore.
Date de début du protocole : 2000
Date d' évaluation : action annuelle, lors de la restitution aux techniciens partimoines.
Etape 1 : A REMPLIR IMPERATIVEMENT ET INTEGRALEMENT
* Plusieurs observateurs peuvent être notés.
* Accès : correspond à une description sommaire, si nécessaire, pour retrouver le pointage : lieudit, altitude, cheminement pris, etc.
* Pointage : 3 possibilités : sur carte, sur photo aérienne (dans les 2 cas précédents, bien penser à fournir la carte ou photo en question avec le relevé) ou avec coordonnées GPS (en UTM uniquement).
* Surface : par défaut, cocher la case 1 (100 m²). Penser sur le terrain à délimiter la zone du relevé (carré de 10x10m). Si contrainte physique importante (crête, falaise, bloc, etc), cocher la case 2.
* Exposition : il s'agit de l'exposition du relevé (quadrat de 10x10m), pas du versant ! "Indéfinie"correspond pour l'essentiel à une surface plate, sans exposition, ou à une surface particulièrement convexe ou concave (c'est-à-dire avec toutes les expositions à la fois).
Etape 2 : A REMPLIR IMPERATIVEMENT ET INTEGRALEMENT
Quand la case « Complet » est cochée, cela signifie que l'étape 3 est intégralement renseignée et que la liste d'espèces (étape 4) est exhaustive, avec les coefficients d'abondance/dominance.
Quand la case « Partiel » est cochée, l'étape 3 devient facultative, et la liste d'espèce de l'étape 4 peut-être incomplète.
Que le relevé soit « complet » ou « partiel », les coefficients d'abondance/dominance pour les espèces sont à renseigner obligatoirement !
Etape 3 :
* Programme : si le relevé est réalisé dans le cadre d'un programme spécifique, cochez le. Si le programme est nouveau, noter le dans « Autre », il sera ajouté à la pré-liste existante dans la base de données.
* Surface homogène ? : cette information vise à savoir si le relevé est représentatif du grand type de milieu environnant (forêt, pelouse, lande, rocaille, etc), ou s'il s'agit d'un cas particulier (zone humide, bord de ruisseau, bloc, etc). L'objectif est de savoir si le relevé serait utilisable comme aide à la photo-interprétation. Ainsi, une surface de relevé homogène avec son environnement immédiat permettra de définir le type de végétation observée par photographie
aérienne dans lequel le relevé a été fait.
* Relief de la station :
- Micro-relief (cf. Annexe 2) : noter le(s) code(s) de micro-relief (cf. liste bloquée). S'il y en a plusieurs, les noter par ordre décroissant d'importance sur le relevé.
- Méso-relief : cocher le numéro correspondant, dans un espace élargi dans lequel est le relevé (observer environ 15 mètres de part et d'autre du relevé pour avoir une meilleure idée des caractéristiques latérales et longitudinales du mésorelief).
* Hauteur de l'arbre le plus haut : cette variable doit permettre d'avoir une idée de la hauteur de canopée dans le cas d'une forêt. A remplir en nombre entier (sans virgule !)
*Strates de végétation :
Les recouvrements sont estimés en pourcentage de la surface de la station (10 ou 100 m²) obtenue par projection sur un plan parallèle à la pente de la station.
La somme des taux de recouvrement peut être très supérieure à 100 %, car chaque strate est considérée dans son intégralité, même si tout ou partie est chevauchée par la strate supérieure.
* Code DELPHINE :
Se reporter à la typologie DELPINE (cf. Guide d'identification des groupements végétaux du Parc national des Ecrins). Cette opération est facultative.
* Remarque :
Champ libre, pour donner certaines informations jugées capitales pour le relevé.
Etape 4 :
* Chaque espèce notée est renseignée par au moins un coefficient d'abondance/dominance, noté dans la strate correspondante. Le coefficient d'abondance/dominance est une estimation du recouvrement de chaque espèce par rapport à la surface totale de la station.
Exemple : Fagus sylvatica (fayard) a été observé en forêt. Il domine la strate arborée (sup. 4 m), dont il occupe environs 90% de la surface. Il est également en régénération, assez dispersée (1%). Cela donne, pour la ligne Fagus sylvatica :
Nom scientifique des taxons Herb. inf 1m 1 à 4m sup 4m
1 Fagus sylvatica 1 5
En effet, Fagus sylvatica est un ligneux, il n'appartient donc pas à la strate herbacée (Herb.), même s'il est minuscule !
Dans ce même sous-bois, si on observe quelques pieds de Leucojum vernum (perce-neige), cela sera noté :
Nom scientifique des taxons Herb. inf 1m 1 à 4m sup 4m
1 Fagus sylvatica 1 5
2 Leucojum vernum +
6/6
Remarque : attention à ne pas être en contradiction avec le recouvrement indiqué pour strate de végétation de l'étape 3.
Exemple 1 : s'il a été noté un taux de recouvrement de la végétation de 20% de la strate « Herbacée » et que vous indiquez une espèce, dans la même strate, avec un coefficient d'abondance/dominance de 4 (50-75% de la surface du relevé).
Exemple 2 : 30% pour la strate « Ligneux hauts », avec 3 espèces : la première avec un coefficient de 3 (25-50%), la seconde avec un coefficient de 2 (5-25%) et la troisième avec un coefficient de 2 également (5-25%). En additionnant les minima, vous êtes déjà à un recouvrement cumulé de ces 3 espèces d'au moins 35%.
4 - ANALYSE ET EXPLOITATION DES DONNÉES
Les relevés sont analysés dans le cadre d'études spécifiques, comme les stages sur une espèce
patrimoniale, ou pour des actions de suivi type protocole SOPHIE.
Chaque année, ils sont de plus relus, corrigés au besoin et validés par le chargé de mission flore du Parc.
5 - RESTITUTION ET VULGARISATION DES RÉSULTATS
La restitution se fait actuellement sous deux formes :
- versements des données (via le CBNA) aux dispositifs régionaux de service du
patrimoine naturel : SILENE (PACA) et PIFH (Rhône-Alpes) ;
- bilan interne des relevés réalisés auprès des observateurs et des techniciens patrimoines.
PS : Le protocole BRYOPHYTES est une copie de Flore station limitée aux mousses et sans relevé statifié.
Il est décliné en contact faune vertébrés et invertébrés et en contact flore.
Ils sont disponibles en saisie web (GeoNature) et mobile (GeoNature-mobile).
Le contact faune consiste à recueillir les observations de la faune vertébrée réalisées de manière aléatoire par les agents de terrain du parc national. Le protocole a un peu évolué et repose sur le principe de la rencontre. En 2012, une évolution majeure des outils a cependant permit une approche nouvelle.
Lorsque le Parc national des Ecrins s'est mis en place en 1973, le chantier de la connaissance du territoire et notamment de la faune était alors une priorité. Il s'agissait d'en faire l'inventaire. Durant de nombreuses années, les agents disposaient d'un petit classeur rouge comportant des fiches papier et des cartes IGN carroyées. Il s'agissait de noter sur les fiches, toutes les rencontres avec la faune. Ces observations étaient localisées par mailles, selon le corroyage des cartes du petit classeur.
Quelques années plus tard, avec le soutien des universités, ces données ont été saisies dans les premières bases de données informatique du parc national. Au fil du temps les outils et les méthodes de saisie et de stockage ont évolués. Vers la fin des années 1990, la disponibilité des cartes IGN sous forme de scans numériques géolocalisés a permit de mettre en place des outils permettant aux agents de saisir eux même les données
Si les informations recueillies restent simples et stables (qui, quand, quoi, où, combien et selon quel critère), les outils permettant ce recueil ont conduit a une évolution récente du protocole.
La chaine de travail et de vie des données s'organise en 4 étapes principales : le recueil, la saisie, le stockage et l'utilisation. Ces 4 étapes sont une constante...
FONCTIONNEMENT
Il faut commencer par localiser l'observation sur la carte ou avec ses coordonnées GPS. L'altitude et la commune sont alors automatiquement calculés.
Il faut ensuite renseigner le(s) observateur(s) et la date de l'observation.
Il faut ensuite renseigner le taxon, le critère d'observation (vu, entendu, nid...) qui peuvent varier selon le groupe, le dénombrement, éventuellement un commentaire et un déterminateur.
Il est possible d'ajouter plusieurs taxons sur une même localisation.
Sa particularité est que le territoire a été découpé en plusieurs unités géographiques (153 polygones au Parc national des Ecrins) pour orienter la saisie en fonction de 3 critères combinés (localisation x date de la dernière observation x patrimonialité). Cela permet une meilleure répartition spatiale et taxonomique des relevés. Pour chaque unité géographique (UG), la dernière observation de chaque taxon est calculée automatiquement. Chaque taxon est ainsi affiché comme prioritaire (pas noté dans l'UG depuis 1 an si patrimonial ou 3 ans si non patrimonial), facultatif (déjà noté récemment dans l'UG) ou nouveau (jamais vu dans l'UG) accompagné de la date de dernière observation et du nombre d'observations du taxon dans l'UG.
Contactez l'équipe du pôle Système d'Informations du Parc national des Ecrins
04-92-40-20-30